La rhinopneumonie équine

La filière équine est régulièrement menacée par la rhinopneumonie et ce depuis des décennies. Cette maladie virale a déjà contraint à l’annulation plusieurs concours hippiques ou journées de courses en Europe. Cinq herpès virus ont été décrits chez le cheval et les deux les plus connus sont les virus herpès 1 et 4 (HVE1 et HV4) plus communément appelés rhinopneumonie équine. Cette maladie dangereuse et contagieuse se manifeste sous 3 formes cliniques : respiratoire, nerveuse et abortive*. Equestrassur décrypte pour vous tous les risques liés à la rhino équine  …

un cheval dans un harnais

Une attention de chaque instant

Comme tous les herpès virus, les HVE1 et 4 ont la capacité de rester en sommeil dans l’organisme après une première infection. C’est pourquoi, tous les chevaux restent porteurs du virus même après être « guéris ».

En cas de stress, d’une baisse d’immunité ou d’une forte fatigue, le virus se réactive et le cheval est de nouveau contagieux. Des études ont prouvé que 60 à 70 % des chevaux adultes étaient porteurs de virus sous forme latente, c’est à dire sans signes apparents mais qui peuvent se manifester à tout moment.

Qu’est-ce qu’une infection latente ?

Grâce au système immunitaire, la multiplication du virus est progressivement stoppée : le cheval ne présente plus de symptômes et n’excrète plus de virus. Mais de la même manière que le bouton de fièvre chez l’homme, l’herpèsvirus reste présent dans l’organisme sous une forme silencieuse. Et à la suite d’une sollicitations de l’organisme ou d’un affaiblissement du système immunitaire, une nouvelle phase de multiplication du virus pourra se déclencher : on parlera alors d’une phase de réactivation.

« La maladie d’allure grippale dure 1 à 2 semaines »

La Rhino équine affecte le plus souvent les jeunes chevaux et les signes cliniques peuvent être plus ou moins sévères.
Cette maladie se caractérise par une hyperthermie (température rectale > 38,5°C), un jetage (écoulement nasal) et parfois des larmoiements ainsi qu’une toux sèche qui peut provoquer une rhinopharyngite aiguë voir évoluer rapidement en trachéobronchite.
D’allure grippale, le rhino équine dure 1 à 2 semaines et est susceptible de s’aggraver en cas de surinfection bactérienne.

Les symptômes

La forme respiratoire

La maladie ressemble à une grippe, mais avec des signes cliniques souvent plus modérés. La forme respiratoire est la plus fréquente en France. Cette infection virale est rarement mortelle mais elle peut se compliquer en cas de surinfection bactérienne. Fièvre, manque voir perte d’appétit, touche sèche, écoulement nasal clair ou épais si l’infection s’aggrave …

Les signes respiratoires apparaissent 2 à 10 jours après l’infection (durée d’incubation) et la phase clinique dure généralement entre 1 à 2 semaines. Le cheval est contagieux (excrétion de virus) pendant la phase clinique et jusqu’à 21 jours après.

La forme nerveuse

Cette forme plus rare est appelée myélo-encéphalite herpétique parce-que dans ce cas, le virus est responsable d’une inflammation du cerveau et de la moelle épinière. Troubles de la locomotion, ataxie (défaut de coordination des mouvements), parésie (paralysie partielle entraînant une simple diminution de la force musculaire) voire paralysie (une altération de la motricité d’un ou de plusieurs membres), incontinence urinaire…

C’est souvent dans la deuxième semaine après l’infection qu’apparaissent les signes nerveux. Ce qui rend cette forme particulièrement sournoise, c’est que bien souvent, aucuns signes respiratoires ne sont visibles auparavant.
Sous cette forme neurologique, la récupération du cheval après la maladie est très variable, certains s’en remettent totalement et d’autres gardent des séquelles plus ou moins lourdes.
Dans certains cas graves, il arrive que l’euthanasie soit la seule issue.

*La forme abortive (Qui fait avorter)

L’herpèsvirose équine de type 1 est la première cause d’avortement infectieux chez les équidés.
L’avortement intervient sans signe prémonitoire, le fœtus et le placenta sont expulsés sans difficultés mais la jument n’est pas malade. Cela arrive le plus souvent en fin de gestation (9-11ème mois), mais peut survenir bien plus tôt.

Il peut aussi arriver que le poulain naisse à terme et vivant, mais présente des difficultés respiratoires et meurt dans les 3 jours.

La transmisson et traitement

Les chevaux s’infectent de manière directe par inhalation de particules en suspension dans l’air contenant du virus. Cela peut se produire lors d’un contact avec un individu excréteur de virus présentant ou non des symptômes.

Les herpèsvirus sont assez fragiles et ne survivent que quelques heures dans le milieu extérieur. En revanche, leur résistance peut atteindre plusieurs jours dans une environnement favorable et plus particulièrement dans les sécrétions biologiques comme le jetage ou la toux mais aussi les sécrétions d’une jument ayant avortée et les tissus d’un fœtus contaminé…

La contamination peut se produire de manière indirecte par l’intermédiaire des personnes qui manipulent les chevaux ou du matériel souillé. Cependant, les virus sont sensibles aux désinfectants usuels ayant une activité virucide.

Traitement

Il n’existe pas de traitement spécifique des herpèsviroses, qui sont des maladies virales. Seul un traitement symptomatique est préconisé pour atténuer les signes cliniques.

De manière générale, dès le moindre doute sur la santé de votre cheval, votre priorité doit être de prendre sa température et de contacter votre vétérinaire. Il est très important de rapidement lutter contre la fièvre.

Dans tous les cas, s’il y a suspicion, votre vétérinaire effectuera une analyse PCR (pour Polymerase Chain Reaction en anglais) afin de poser son diagnostic avec certitude. Selon la forme de la maladie, plusieurs analyses sont envisageables : écouvillon naso-pharyngé pour les formes respiratoire et nerveuse, prélèvement de liquide céphalorachidien (LCR) pour la forme nerveuse ou encore prélèvement de tissus (foie, poumon de l’avorton ou placenta) pour la forme abortive.

Dans la forme respiratoire, les chevaux doivent être mis au repos, au minimum 3 semaines après la fin des signes cliniques, afin de favoriser leur récupération, notamment la cicatrisation de l’appareil respiratoire.
Concernant la forme nerveuse, des traitements supplémentaires de soutien peuvent être mis en place. Selon les signes cliniques observés, il peut être nécessaire d’utiliser un harnais pour soutenir le cheval, lui éviter de tomber ou encore l’aider à se relever.
Pour la forme abortive, l’avortement n’est généralement suivi d’aucune séquelle d’ailleurs aucun traitement préventif n’existe.

Préventions et épidémiosurveillance

Prévention

Prévention sanitaire : mise en quarantaine systématique de tout nouvel arrivant

Prévention médicale : vaccination contre l’HVE 1 et 4, le protocole vaccinal est quasi identique à celui de la grippe : 2 injections de 4 à 6 semaines d’intervalle pour la primo-vaccination ; suivi d’un rappel annuel. Un rappel tous les 6 mois est conseillé pour stimuler le système immunitaire.

ATTENTION : un vaccin ne protège jamais à 100%. En revanche, un cheval vacciné a plus de chance de ne pas développer la maladie s’il rencontre le virus. En revanche, s’il développe la maladie, les symptômes seront généralement moins importants et il s’en remettra plus vite. Ce qui réduira d’autant le risque de transmission.

Pour tout savoir sur les épidémies en France, découvrez le www.respe.net

QU’EST-CE QUE LE RESPE ?

Le RESPE est le premier réseau d’épidémiosurveillance des maladies équines européen basé sur un réseau de Vétérinaires Sentinelles (VS). Ces VS, praticiens sur le terrain et bénévoles, assure au quotidien la surveillance des maladies chez les équidés en France.
Créé en 1999 par la commission « Maladies Infectieuses et parasitaires » de l’Association Vétérinaire Equine Française (AVEF), le RESPE était à l’origine réservé aux vétérinaires et surveiller principalement les maladies respiratoires. 

Aujourd’hui, le RESPE surveille les maladies rencontrées chez les équidés. Il communique auprès des acteurs de la filière équine, des informations sanitaires fiables utilisées dans la lutte contre les épidémies et diffuse au grand public des informations épidémiologiques collectées par le réseau. 

Et Equestrassur dans tout ça ?

La transmisson et traitement

Bien que nos formules ne permettent pas de couvrir les vaccins de la Rhino, nous sommes en mesure de vous accompagner face aux déconvenues de cette maladie.

En termes de frais vétérinaires, nous pourrons vous accompagner si vous avez souscrit une formule vet 3 prenant en charge les maladies sans chirurgie. Le booster 3 permet de doubler le plafond de prise en charge des soins relatifs à cette maladie.

Parallèlement, si l’issue est défavorable, la garantie mortalité vous accompagne en cas de maladie notamment, en prenant en charge 100% de la valeur assurée + les frais d’équarrissage.

Sachez que le capital mortalité commence à 1 000 € et reste indépendant des plafonds frais vétérinaires. Sachez enfin que les deux garanties sont cumulatives.

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