Les parasites digestifs chez le cheval.

Peu importe l’âge de votre cheval, les parasites digestifs représentent un réel danger pour sa santé. Ils sont notamment la principale cause de coliques. Il est important de les connaître, et de savoir quelles peuvent être les conséquences d’une infestation. Gardons à l’esprit que le mot  « parasites » désigne les êtres vivants qui vivent au détriment d’un autre. Ainsi, la vermifugation concerne tous les chevaux peu importe leur mode d’hébergement ou leur activité.

Chevaux sans troubles digestifs.

Quels sont les différents parasites digestifs ?

Les principaux parasites digestifs rencontrés sont des strongles, ascaris, oxyures, ténias ou encore des gastérophiles. Par exemple, chez les jeunes poulains, on rencontre plus particulièrement des strongyloïdes westeri. Ces parasites intestinaux se transmettent directement par le lait de la jument ou au travers de la peau.

Comment se développent les parasites ?

Les vers adultes vivent dans l’intestin du cheval. Après fécondation, ils produisent des œufs : expulsés avec les crottins, ils se retrouvent sur le sol des pâtures ou des écuries. Ces œufs se transforment en larves et sont alors ingérés par un autre cheval. Les larves se transforment en adultes aptes à pondre des œufs, et le cycle recommence : c’est ce qu’on appelle le cycle parasitaire.

« La vermifugation est conseillée à chaque changement de saison. »

La vermifugation est conseillée à chaque changement de saison. Nous vous recommandons certaines mesures complémentaires de prévention :

  • Vermifuger tout nouvel arrivant à l’écurie
  • Désinfecter les boxes, les aires de pansage et de soin
  • Traiter tous les chevaux vivant sur une même parcelle en même temps
  • Éviter d’avoir un grand nombre de chevaux sur la même parcelle
  • Ramasser les crottins dans les paddocks et les aires d’évolution
  • Pratiquer la rotation des pâtures 
  • Herser régulièrement les prés

Lors de la vermifugation, rentrer si possible le cheval au box et attendre 48 heures avant de le remettre au paddock ou aménager lui un espace réduit dans la parcelle.

Les risques liés à la vermifugation

La vermifugation d’un cheval très parasité peut engendrer un choc toxinique mortel. En effet, la destruction des vers libère des toxines. Soyez vigilants, n’attendez pas une infestation massive pour traiter votre cheval.

Si le cas se présente, faites appel à votre vétérinaire qui mettra en place un protocole adapté à votre cheval : chaque cheval mérite la meilleure des prises en charge.

Le but n’est pas de se débarrasser définitivement des parasites mais d’éviter les infestations massives. De plus, il est important de rappeler que ces traitements ont une action courte et que leur effet ne dure pas dans le temps. N’oubliez pas que les vermifuges sont composés de différentes molécules et que l’idéal est d’alterner.

Pensez à la vermifugation sélective 

On remarque de plus en plus de résistances des parasites aux vermifuges chez le cheval. En effet, les parasites les plus sensibles, éliminés lorsqu’ils sont mis en contact avec une molécule, laissent place aux plus résistants qui survivent et se multiplient encore. Ainsi, en utilisant toujours le même vermifuge, les parasites deviennent très résistants à la molécule active, ce qui les rend de plus en plus difficile à éliminer. 

« On remarque de plus en plus de résistances des parasites aux vermifuges. »

Il est donc important de changer régulièrement de vermifuge afin de s’assurer que les parasites soient rapidement éradiqués, sans leur laisser le temps de s’habituer à une molécule.

L’intérêt de la coproscopie

En parallèle, la coproscopie permet de quantifier, lors d’un examen microscopique, la présence de vers adultes et d’œufs dans le crottin. Pour réaliser une coproscopie, il faut prélever du crottin frais, et le transmettre rapidement à un laboratoire. Le plus simple est de contacter votre vétérinaire qui saura vous accompagner dans votre démarche. Un plan de vermifugation sera optimal s’il est associé à une coproscopie tous les 3 mois, ainsi vous ne traitez que les vers identifiés.

« Mieux vaut une coproscopie tous les 3 mois. »

Rappelons que les vermifuges sont interdits à la vente sans ordonnance : c’est pourquoi la visite de votre vétérinaire sera nécessaire. S’il existe des vermifuges naturels en libre-service, la vermifugation raisonnée est à retenir et à privilégier. En vermifugeant moins souvent et de façon ciblée, on évite le développement de résistances, ce qui permet de conserver des traitements efficaces. Précisons que la coproscopie n’est pas plus coûteuse qu’un vermifuge.  Cette pratique vous assurera un contrôle complet sur la santé intestinale de votre cheval.